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Une histoire de changement : Le Funéraire aujourd'hui...

Une lente mais une évolution certaine dans la profession...


Il y a quelque dizaine d'année en arrière, le secteur voyait de nombreux décès à domicile et les cérémonies étaient orchestrées de manière quasi identique. Il y avait beaucoup moins de personnes crématisées, et de plus les cimetières ne possédaient pas de site cinéraire.

En fait, les obsèques étaient calquées sur la société avec une certaine unité y compris dans ses moments.
D'ailleurs, pour appuyer ce propos, les pompes funèbres étaient régis par un monopole.

Aujourd'hui nous assistons à un changement de société qui d'ailleurs se fait de plus en plus vite. Nous sommes à la recherche de satisfaction personnelle. La société devient de plus en plus individualiste. Il suffit de voir les changements dans les couples, nous pouvons constater de plus en plus de divorce et l'heure actuelle la famille recomposée n'est plus exception.
De plus, en ce qui concerne la religion, il était hors de question que les obsèques ne passent pas par la bénédiction de M. Le curé. Cela faisait partie du rite funéraire. Les années passants pour des raisons multiples, nous ne pouvons que constater que ce n'est plus le passage obligé. De plus, en tant que professionnel, chacun de nous est confronté chaque jour aux difficultés de pouvoir contacter l'équipe du prêtre ou le prêtre lui-même. 
Chacun de nous, voit l'explosion des cérémonies faites par des laïques. Une résultante d'un grossissement de la taille des paroisses pour les prêtres. Rappelons-le, qui souvent gère 2 ou 3 églises en même temps quand ce n'est pas plus.

Notre société d'après guerre a changé. le mode de consommation a changé aussi. Pour cela il suffit de parler avec des dirigeants de commerce (grande surface, ou commerce de proximité). Pour le moment, le secteur funéraire est encore un petit peu à l'abris. Pourtant, les consommateurs de nos collègues commerçants indéniablement vont être nos clients de demain. Il vont venir avec leur habitude, et leur exigence.

De plus, notre secteur, comme celui d'autre secteur "prometteur" à leur temps, intéresse de plus en plus des groupes financiers qui ne jure que par le "ROI", la marge et la rentabilité (ROI = Retour sur Investissement). Ces groupes interviennent dans notre secteur et mettre en place des processus, il standardise le métier et ils ont la possibilité financière d'évoluer à une vitesse beaucoup rapide.

C'est pourquoi aujourd'hui notre métier évolue. Lente, il y a quelque temps, cette évolution va s'accélérer. Mais elle évolue à tous les niveaux :

  • Notre client est de plus en plus centré sur lui, d'où des demande de personnalisation de plus en plus nombreuses.
  • Notre client fréquente de moins en moins les cimetières et donc on le voit de plus en plus une augmentation grandissante des crémations.
  • Notre client ne se sent plus en adéquation avec la religion ce qui nous oblige de plus en plus à faire appel à des pratiques d'accompagnement nouvelles.
  • Autant avant avec l'encadrement du service publique, le fort contrôle, nous avions une connotation humaine et spirituelle. Aujourd'hui, notre activité présente de plus en plus des connotations commerciales.
Ce qui signifie que pour les entreprises de notre secteur, elles doivent évoluer rapidement pour pouvoir répondre à ce nouveau type de clients et aussi à de nouveaux types de problèmes. Chacun de nous commence déjà à le voir, je parle des défauts de paiements.

En terme de gestion, cela pourrait signifier proposer plus de services ou de produits innovants, de gérer son entreprise différemment. De passer par des moyens détournés pour se faire connaître de son futur client (contrat obsèques, qualité des prestations, réseautage, marbrerie...). Se retrouver face à une concurrence importante tel que les groupes où la seule solution qui existe est la fédération, le partenariat ou le développement... au quel cas si ce regroupement n'a pas lieu l'avenir pourrait être incertain.

Qu'en pensez-vous ? Etes-vous d'accord ? Avez-vous une autre vision ? 
N'hésitez pas à régir en commentaire.

Stéphane BALDI - Lien




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